A moins d’être allergique, nous consommons tous des œufs, que ce soit au plat, en omelette, dans les
préparations de gâteaux, de quiche…etc...
Mais connaissons nous vraiment les œufs ?
Dans ma quête de comprendre ce que je mange, j’ai enfilé ma casquette de Sherlock et voici le résultat. Ame sensible…aurez-vous le courage de lire jusqu’au bout ?
Le poids :
- Les petits œufs (S) pèsent moins de 53 grammes.
- Le poids des œufs moyens (M) est compris entre 53 et 63 g.
- Le poids des gros œufs (L) est compris entre 63 et 73 g.
- Les très gros œufs (XL) pèsent plus de 73 g.
Le code sur la coquille :
exemple: 1FRWDQ01
Le 1er chiffre correspond au mode (catégorie) d'élevage de la poule.
Les 2 lettres qui suivent au pays d'origine (FR pour France...).
Le code final permet d'identifier l'élevage d'origine.
Il existe ainsi 4 modes d'élevage différents, dont voici les différences.
Catégorie 0 : oeufs de poules élevées en plein
air (Agriculture Biologique).
Densité : 6 poules au maximum par m2.
Alimentation : alimentation biologique à 90 % minimum.
Extérieur : abris et végétations sur un parcours herbeux de 4 m2 par poule au minimum.
Intérieur : dans les bâtiments, le nombre de poules est limité et les densités plus faibles que dans les autres catégories.
Catégorie 1 : œufs de poules élevées en plein air (Label Rouge fait partie de cette catégorie).
Densité : 7 poules maximum par m2.
Alimentation : céréales en majeure partie mais pas bio.
Extérieur : en journée, accès à un parcours herbeux en majeure partie recouvert de végétation avec un minimum de 4 m2 par poule.
Intérieur : élevage en bâtiment mais sans cage.
Catégorie 2 : oeufs de poules élevées au sol.
Densité : 9 poules maximum par m2.
Alimentation : probablement la même que les poules de catégorie 3.
Extérieur : pas d'accès au plein air (en prison quoi !).
Intérieur : pas de cages Mais élevage intensif. Les poules restent exclusivement à l'intérieur des bâtiments, dont un tiers du sol est couvert de litière.
Catégorie 3 : oeufs de poules élevées en cage.
Densité : 18 poules par m2 (oui, vous avez bien lu !).
Alimentation : céréales non bio (engrais, pesticides...), cadavres d'animaux, produits chimiques et préventifs (antibiotiques, antidépresseurs...). Elles sont aussi très souvent
alimentées.
Extérieur : pas d'accès au plein air (finalement, pire que la prison !).
Intérieur : élevage intensif en cage. Chaque poule a 550 cm2 (à peine la surface d'une feuille de papier A4). A partir de 2012, les cages devront être équipées de perchoirs et de nids
(quel luxe !!!). La surface sera portée à 750 cm2.
Les poules en cage souffrent d'entassement, de stress, de fractures.
L'animal est considéré comme une machine à pondre, et non, comme un être vivant.
Les poussins mâles sont inutiles. Ils sont soit broyés, gazés ou jetés dans des bennes encore vivants ou ils y meurent étouffés par leurs congénères. Ils ne seront jamais des poulets de chair car ce ne sont pas les mêmes races.
Dans les immenses hangars, la lumière est artificiel ce qui sert à accélérer la ponte. Le processus naturel
n’est pas respecté.
Les cages sont en pente pour que les œufs puissent rouler vers l’extérieur. D’où un inconfort et des douleurs pour les poules qui doivent constamment bloquer leurs pattes.
Les poules ne peuvent pas voler, s’étendre, marcher. Elles s’ennuient, stressent, s’attaquent à leurs (codétenues) voisines, deviennent agressives et même pour certaines, carrément folles. La solution trouvée par leurs (bourreaux) éleveurs, le DEBECQUAGE. Cela consiste à couper une partie du bec avec une lame chauffée (inutile de vous dire que ce n’est pas réaliser sous anesthésie !). Lors de cette opération, les becs peuvent être carrément arrachées…et la douleur peut durer toute leur vie.
L'odeur y est insupportable car l’aération ne suffit pas et le bruit assourdissant.
Pas de sol à gratter, ni matériau pour construire un véritable nid.
Les scientifiques ont remarqués que les poules se retiennent de pondre jusqu’à ½ heure à chaque œuf car elles se sentent incapables de protéger leur progéniture (détresse psychologique).
En fin de vie, les poules sont épuisées, amaigries, souffrant de fractures, luxations…elles ne sont donc pas présentables pour la consommation. Alors, leurs tortionnaires ont trouvé encore une solution pour ce faire encore du profit : les carcasses deviennent des cubes de bouillon « à la poule », des soupes au poulet, de la farce pour raviolis, des saucisses de volaille…etc…etc…
En France, 87 % des œufs sont pondus par des poules élevées en cage.
La qualité nutritionnelle :
Les œufs sont riches en protéines, source de vitamines (A, B, D, K…), fer, phosphore, zinc et antioxydants.
Les lipides sont composés, 1/3 d’acides gras saturés et 2/3 d’acides gras insaturés.
Les œufs bio apportent 5 fois plus d’oméga 3 que les œufs industriels.
Il est préférable de manger un seul œuf bio, plutôt que 2 œufs de catégorie 2 ou 3. L’apport nutritionnel sera de bien meilleure qualité.
Les prix :
Catégorie 0 : 2.11 € les 6 oeufs, soit 0.35 € l'unité.
Catégorie 1 : 1.62 € les 6 oeufs, soit 0.27 € l'unité.
Catégorie 3 : 1.05 € les 6 oeufs, soit 0.17 € l'unité.
(Prix relevés au Leclerc)
Donc, finalement, manger un œuf bio ne coûte pas plus cher que de manger 2 œufs bas de gamme (pesticides, antibiotiques…) !
Que pouvez-vous faire ?
●Vous pouvez agir et refuser ce genre de commerce. Le sort de ces poules ne dépend que de vous.
●Pour ne plus contribuer sans le savoir à l’élevage en batterie, achetez des œufs bio ou de plein air avec sur les coquilles le chiffre 0 ou 1.
● Ne vous fiez pas au design des boîtes qui sont souvent trompeuses.
● Faites aussi attention à la vente en vrac qui peut être une arnaque, seule solution, lire le code sur la coquille.
● Parlez-en autour de vous. Tant de personnes ignorent ce qui se passe derrière les portes de ces hangars.
● Au restaurant, refusez les plats qui en contiennent ou demandez s’ils sont bio.
● Au supermarché, lisez les étiquettes des paquets de gâteaux, les plats préparés, les pâtes, mayonnaises, pâtisseries, gâteaux secs, flans et autres desserts.
● Plus la demande d’œufs bio ou de plein air sera, plus les prix baisseront. Et oui, plus il y aura de demandes pour des œufs bio et plus les producteurs s’y mettront, et, du fait de la
concurrence, les prix baisseront !
Conclusion :
Pour ma part, le choix est fait !
Nous avons le pouvoir de faire changer les choses. En refusant la «malbouffe », nous signalons aux industriels « STOP, CA SUFFIT ! ».
Sources :
www.oeufs.org
les poules pondeuses
PMAF
Et dire qu’il y a des poules qui s’enferment volontairement dans des lofts pour passer à la télé et qui se plaignent parce que leur mascara à couler ou parce qu’ils ont une tache sur leur joli t-shirt ! Celles-là, même pas je les plains !!!